Kralendijk:
Moustiques - 10 ans Juliette - Pas d'anode - Pas
grand chose d'ailleurs
Nous nous arrêtons à Harbour Village
Marina, l'une des 3 marinas de Kralendijk. Après
1 mois en autonomie, une prise de quai fera le
plus grand bien aux batteries d'Apache. Nous devons
aussi acheter une anode en remplacement de l'ancienne,
perdue pendant la navigation (une anode est une
pièce en zinc, qui, attirant la détérioration
sur elle par électrolyse, évite
celle des parties métalliques du bateau,
notamment le moteur. C'est donc une pièce
indispensable!)! Et puis, nous avons aussi besoin
de faire quelques courses et surtout quelques
machines!
La prise de quai est d'un format jamais vu jusqu'ici.
Le même parait-il qu'aux Petites Antilles
de l'est... La marina vend le raccord 110 US$
!! Nous attendons la nuit pour nous brancher "à
la sauvage", les fils directement dans la
prise de quai. C'est interdit, bien sûr.
Mais une fois le capot de protection refermé,
tout a l'air parfaitement aux normes et nous ne
serons pas embêtés!
Le lendemain, nous allons en ville et faisons
les formalités d'entrée, rapidement
et gratuitement (c'est suffisamment rare pour être
souligné).
Lors de la balade, nous constatons qu'ici, les
prix sont proches des prix européens. Ça fait tout drôle après le Venezuela!
Tout est cher, donc, et en plus il n'y a vraiment
pas grand chose: pour l'avitaillement, c'est raté!
Pour l'anode aussi, d'ailleurs, le seul ship du
coin étant faiblement achalandé
et le délai de livraison annoncé
d'une semaine!
Nous tentons de louer une voiture pour faire
le tour de l'île mais pas une de disponible!
Tant pis, nous passons les 2 jours suivants entre
balades en ville et la marina, profitant de sa
petite piscine, au bord de laquelle nous fêterons
les 10 ans de Juliette!
Les nuits, nous sommes dévorés
par les moustiques. C'est la première fois
que nous en avons depuis le départ du voyage!!!
Enfin, nous découvrons la facture des
"services" de la marina: 22$ le remplissage
de 2 bouteilles de gaz, 47$ les 2 machines à
laver, 25$ les 500l d'eau, 4$ les 9Kw d'électricité...
Si vous pouvez éviter cette escale, n'hésitez
pas!
Nous quittons Bonaire le 2 mars à 8h00
pour une nav de 40 milles très agréable
et rapide: 8 nuds de moyenne! Il faut dire que
nous sommes poussés par 25 nuds de vent
arrière et au moins 1 de courant!
Curaçao
- 2 au 6 mars 2008
Spanish
Water: Mouches - L'heure des choix (suite et fin)
Spanish Waters est une baie très protégée,
que l'on rejoint en passant par un bras de mer
de 500m de long environ, et 30 de large aux endroits
les plus étroits. On a l'impression de
naviguer sur un fleuve. C'est très impressionnant,
en particulier l'entrée entre des récifs
à 15m de chaque côté! Mais
ça passe sans problème si l'on reste
bien au milieu du bras.
Une fois dans la baie, il faut trouver sa place
au mouillage parmi quelques centaines de bateaux,
déjà très serrés...
Il y a toujours beaucoup de vent et nous préférons
mouiller un peu hors limite de la zone autorisée.
Ça ne rate pas : le lendemain, on nous demande
gentiment "to move because if you don't,
we call the Coast Guards!" Merci l'accueil!
Heureusement, un bateau a quitté le mouillage
un peu plus tôt: nous prenons sa place.
Ici, pas de moustiques... mais des mouches, plein
de mouches: le bateau est envahi! Les mouches
dorment la nuit, elles ne nous privent donc pas
de sommeil, contrairement aux moustiques. Mais
elles sont insupportablement collantes le jour!!!
Chacun a sa préférence, personnellement
je préfèrerais n'avoir ni les uns,
ni les autres!
Comme à Margarita, un bus gratuit amène
les plaisanciers au supermarché et au ship
pour faire leurs courses. Nous retrouvons des
rayons bien achalandés, rien à voir
avec Bonaire! Nous nous faisons plaisir et achetons
de la viande: ça faisait longtemps, car
depuis que nous avons quitté l'Europe,
nous n'avons pas très confiance dans le
respect de la chaîne du froid!
Nous trouvons l'anode qui nous faisait défaut,
en achetons une deuxième en secours.
Nous faisons quelques balades dans le centre-ville
de Willemstad, la capitale, à une quinzaine
de kilomètres au nord de Spanish Water:
architecture étonnante, mélangeant
le style colonial et celui propret des maisons
hollandaises colorées. Dommage que tout
le vieux quartier en bord de mer, avec les plus
jolies maisons, soit en ruine.
L'heure des choix (suite
et fin)
Nous ne trouvons aucun bateau pour nous accompagner,
ni vers Cuba, ni vers les Antilles. Tous les bateaux
ici poursuivent leur route vers Panama.
Après avoir pris plusieurs avis, nous
faisons, comme toujours, le choix de la sécurité
pour la suite du voyage : nous renonçons
avec regrets à Cuba, qui nous impose une
transat retour très au nord, dans des zones
plus exposées d'un point de vue météo.
La suite du voyage passera donc par les Antilles!
Comptant profiter d'une accalmie annoncée
pour les prochains jours, nous allons tenter une
marche arrière, contre le vent, les vagues
et le courant. Le programme envisagé est
de repasser par Bonaire, puis les îles du
Venezuela, et rejoindre l'une des
îles au sud des Antilles, pour remonter
ensuite l'arc antillais jusqu'à notre point
de départ pour la transat retour, vraisemblablement
Antigua.
Si cette route vers l'est s'avère trop
difficile, nous traverserons directement vers
le nord des Antilles (Iles Vierges), et toute
la route déjà parcourue vers l'est
sera toujours ça de moins à faire!
Avec Curaçao, nous avons donc atteint
le point le plus à l'ouest de notre voyage!
Nav retour sur Bonaire
Le 6 au matin, après une dernière
vérification météo, nous
levons l'ancre et nous voilà repartis vers
Bonaire.
Avec des vagues de moins de 2m, la mer est clémente, mais le vent à 15-20 nuds et le
courant nous freinent et nous faisons moins de
4,5 nuds de moyenne.
Bonaire
(2ème) - 6 au 8 mars 2008
Recherche
fenêtre météo favorable
Arrivés à Kralendijk, nous prenons
une bouée: moins cher que la marina, tout
proche du centre-ville, et dans une eau magnifique
par 3,5m de fond. Nous faisons tous un grand plouf
avant d'aller faire un tour en ville.
Nous n'avions pas fait les formalités
de sortie de Bonaire lors de notre 1er passage,
ni celles d'entrée et de sortie de Curaçao.
En faisant la sortie de Bonaire sans déclarer
notre passage à Curaçao, nous sommes
à nouveau en règle avec les autorités!
Ce premier bout de route à l'envers, entre
Curaçao et Bonaire, s'est assez bien passé
: malgré quelques nausées à
bord, nous n'avons pas été trop
agités.
Voiliers aux bouées à Kralendijk
La suite sera sûrement plus difficile.
Aussi, nous surveillons l'évolution des
prévisions météo pour les
prochains jours.
L'accalmie semble se confirmer à partir
du 8 mars: pendant quelques jours, le vent devrait
descendre à moins de 15 nuds (contre
20 à 25 depuis quelques semaines) et la
hauteur des vagues à 1m50 (contre 2 à
3m en temps normal).
Nous partons donc le 8 en milieu de journée
pour une première étape vers Los
Roques de 24h environ (à 4N de moyenne),
puis après avoir repris la météo,
nous poursuivrons sur Margarita en 48h environ.
Si c'est trop dur, nous ferons des pauses sur
les îles en chemin.