Accueil Clu7.fr
  |  Accueil - Carnets  |   Photos  |   Projet/Bateau/Equipage  |  Actus  |  Contact   
    23. Traversée Bahamas-Bermudes
11 au 19 mai 2008
 
    <- Carnet précédent - Carnet suivant ->  
Rubrique Carnets
Voir l'itinéraire parcouru
Juste après
Découverte de...
 
Dimanche 11 mai - Départ et... premiers changements - Pompe à eau de mer HS

15h: nous partons, accompagnés du cata Meander, par calme plat et sans vent. Il y a longtemps que nous n'avions pas fait une grande traversée avec un autre bateau... C'est sympa et rassurant.

Dans un premier temps, nous tirons droit sur les Bermudes.

Mais vers 16h, après leur vacation BLU quotidienne, Ray et Julie nous informent que "Herb predicted a cold front at north moving estward": du sale temps à prévoir si nous poursuivons sur cette route. Herb conseille de rester sous les 25° de latitude jusqu'à mardi.


Meander sous voiles... d'Apache            


Dont acte: nous dévions notre route à l'est et ralentissons l'allure afin de laisser passer le front. Nous reprendrons une route nord plus tard.

Nous sommes au moteur jusqu'à 23H. Le vent se lève alors progressivement. Nous sortons le génois en plein et coupons le moteur. Mais nous allons trop vite, et devons réduire notre allure pour éviter d'aller trop à l'est. Nous prenons donc 3 ris. Là-encore, avec moins de 15 nœuds de vent de travers, nous allons à plus de 5 nœuds!... La faute en partie au Gulf Stream, qui nous pousse inexorablement! Finalement, avec un génois réduit à la taille d'un mouchoir, nous parvenons à limiter notre vitesse à 4 nœuds environ.

Quelle frustration quand même d'aller au ralenti et pas dans la bonne direction! A moins d'avoir un temps exceptionnellement favorable par la suite, nous avons d'ores et déjà perdu une journée de nav, et ne devrions pas boucler la traversée en moins de 6j au lieu des 5 espérés!...

Et quel inconfort! Au ralenti sur une mer hachée, ça bouge dans tous les sens! Juste derrière nous, Meander est moins secoué : forcément, avec 2 flotteurs, on est plus stable!

Pendant la vaisselle du soir, la pompe à pied d'eau de mer se casse. Le corps en plastique est fendu: rien à faire pour la réparer. C'est assez ennuyeux: plus d'eau de mer à l'évier, nous sommes condamnés soit à utiliser l'eau douce (hors cette pompe permet précisément d'éviter la consommation d'eau douce), soit à faire la vaisselle en prenant l'eau à la mer avec un seau: pas impossible, mais bigrement pénible, voire dangereux par mer formée! C'est finalement la solution eau douce, qui sera retenue: cette nav n'est pas si longue, et avec 780l de réserve, Apache dispose de grandes capacités. Mais il faudra absolument réparer pour la suite de la transat!


Lundi 12 mai - 1er thon - Vive le (dé)-routage!

Dans la nuit, nous croisons 2 cargos consécutivement. Inquiet de les voir arriver droit sur Meander, Ray tente de les contacter à plusieurs reprises, mais n'a aucune réponse! Etrange comportement: navires illégaux? Ne comprennent pas l'anglais? Considèrent qu'il n'y a pas de danger et estiment inutile de répondre?

La journée se passe sous génois riquiqui, entre 4 et 5 nœuds.

A 13h, la traîne s'emballe: nous prenons un petit thon de 60cm. Une prise comme nous les aimons: à taille humaine, et qui ne casse pas la ligne (nous en avons cassé 4 depuis notre départ du Venezuela, où nous avions refait le plein de matériel!). C'est notre premier thon depuis le début du voyage, et surtout depuis celui qui s'était échappé aux Roques!

A 16h, Meander a sa vacation BLU avec Herb. Sur Apache, nous prions pour que celui-ci nous dise "C'est bon, le front est passé, foncez droit vers les Bermudes!"

Mais non, 1/2h après, la reco est sans appel: il faut maintenir cette route! :-(
Autre mauvaise nouvelle: du gros temps devrait aussi s'installer sur les Bermudes, et nous devons donc prévoir de décaler notre arrivée de 1 ou 2 jours supplémentaires! :-((

Nous n'aurons parcouru que 105 milles pendant les 1ères 24h.

Nous poursuivons donc cap au 70° au lieu des 45° en route directe. Si on continue comme ça, autant aller directement aux Açores!


Mardi 13 mai - Mais où va-t-on si lentement?! - Fleur a la bougeotte!

Nous naviguons toute la nuit à 2,5 nœuds par moins de 10 nœuds de vent, toujours avec un petit bout de génois.

Pendant près de 3h, une ligne de grains très chargés en électricité nous double à quelques milles au nord: la nuit est éclairée en permanence par les éclairs. A l'aube, nous ne pouvons éviter le dernier grain, mais la conséquence n'est qu'une bonne douche pendant 10mn.

C'est la première nuit où nous avons "froid", et mettons polaire et veste de quart dehors. Au réveil, nous demandons aux enfants s'ils n'ont pas eu trop froid: Marin répond que si, et ajoute avec un grand sourire "et c'est vraiment mieux que d'avoir trop chaud!"

Dans la matinée, nous faisons une heure de moteur pour faire du froid et de l'électricité. Puis, avec 5 nœuds de vent, nous allons à 2-3 nœuds, toujours sur la mauvaise route. La mer est moins agitée que la veille et cette lenteur reste donc supportable.

A bord, on commence quand même à s'ennuyer ferme! Aussi, malgré la forte consommation électrique, la reprise des dessins-animés et films est décrétée!


Fleur, elle, a repris le rythme des grandes traversées: levée à 7h, elle repart pour une sieste de 9 à 11, puis une deuxième peu après le déjeuner. Le reste du temps, elle se balade dans TOUT le bateau: elle a même réussi sa première ascension de l'escalier de descente!!! Dorénavant, nous n'avons plus le droit de la quitter des yeux! Heureusement que suite à une première descente un peu violente (pas évident de passer par dessus la toile antiroulis), elle n'essaie plus de sortir de son lit! Pourvu que ça dure!

A midi, nous mangeons sans trop d'appétit la moitié du thon péché la veille: dur, dur de cuisiner et de manger quand on se sent un peu vaseux!...



Ben enfin, qu'est-ce que tu fais là, Fleur?!!   


Ces dernières 24h, nous n'avons parcouru que 70M (record de lenteur, mais... volontairement!) et 175 depuis le départ... :-(

A 17h, bonne nouvelle: Herb donne son feu vert pour une route droit sur les Bermudes! Mais en continuant à prendre notre temps pour arriver après le passage de gros temps prévu là-bas le dimanche! Il nous semble que le vrai danger est de rester plus longtemps que nécessaire en mer, aussi proposons-nous à Meander d'avancer pendant que la route est dégagée pour les prochains jours, quitte à ralentir plus tard si nécessaire: en 5j, les prévisions à long terme ont le temps de changer plusieurs fois! Mais Meander, c'est compréhensible aussi, souhaite appliquer à la lettre les recos de Herb.

Comme nous, Apache ronge son frein!!!


Mercredi 14 mai - Cargo sourd

La nav droit sur les Bermudes ne dure pas bien longtemps: dans la nuit, le vent tourne au nord et avec une forte houle de 5m dans le nez, conjuguée avec de petites vagues croisées de 1 à 2m, nous n'avons pas d'autre choix que de poursuivre comme les jours précédents notre route au 75°. C'est la seule possibilité supportable!

Plus tard, nous croisons un cargo qui lui non plus ne répond pas à nos appels. Il se rapproche dangereusement, ça devient inquiétant: il semble qu'il ne nous ait pas vus. Nous sortons la "grosse artillerie" pour le faire réagir: un projecteur! 5 éclats d'une seconde chacun, le code pour dire : "je ne comprends pas vos intentions". A la 3ème tentative, il finit par répondre avec 4 éclats: "Je bats en retraite". Pourtant, il continue à se rapprocher de nous... Nous reposons la question avec le projecteur. Cette fois, il répond à la radio. "J'accélère puis vous croiserai par l'avant". Cette fois, c'est effectivement ce qu'il fait. Mais pourquoi ces cargos ne répondent-ils pas spontanément aux appels radio?

Peu avant l'aube, Actarus, un voilier américain qui a entendu nos échanges radio avec Meander, nous contacte. Parti de Puerto Rico pour la Virginie, il est contraint par le vent de changer de route et envisage une escale aux Bermudes, où nous nous retrouverons certainement. Actarus, go!

A midi, nous nous forçons pour finir le thon, les estomacs n'étant pas très emballés!

16H, Herb annonce que le vent devrait tourner au nord-ouest jeudi puis ouest - sud-ouest vendredi: nous allons enfin pouvoir reprendre une route normale!!! Heureusement: seulement 85M parcourus aujourd'hui, toujours en freinant :-(, et 260M en tout.

Après 3j, Carole et moi commençons à sentir peser la fatigue. Quand on pense qu'il ne nous reste que de grosses traversées d'ici le retour en Europe (15j pour les Açores, 10 pour la France ou Gibraltar), on se demande ce que nous faisons là: il n'y a vraiment aucun plaisir dans ces nav-là! Mais quel est l'imbécile aussi, qui a mis cet océan sur notre parcours? ;-)


Jeudi 15 mai - Bon, alors on avance ou quoi?!

Mais pas de chance, pendant la nuit, le vent tourne non pas au nord-ouest, mais au nord-est, nous obligeant à faire encore route plein est!!! Ggrrrrrr!

La houle reste très forte et des vagues déferlent de temps en temps. Apache se couche régulièrement et nous prenons quelques beaux paquets d'eau dans le cockpit. Cela n'empêche pas les enfants de bien dormir. Comme tous les matins, ils seront en pleine forme à 6h30!

Le plus dur est d'être obligé de freiner Apache pour rester en contact avec Meander: ce dernier n'avance que rarement à plus de 4,5N: soit que le vent est insuffisant, soit que l'équipage trouve que c'est trop inconfortable! Nous sommes donc en permanence avec 3 ris devant et derrière, voiles mal réglées volontairement! Et malgré cela, nous avançons plus vite! Comment fait ce cata pour aller aussi lentement?

Le comble: ce matin, nous faisons demi-tour pendant 1H30 pour reprendre le contact visuel avec Meander! :-(((

Les échanges à la VHF avec Meander sont laborieux pour nous: Ray a le débit de Fabrice Lucchini, mais le timbre de Charlotte Gainsbourg... En anglais bien sûr, et avec les grésillements de la VHF, cela demande une grande concentration! Or c'est bien sûr à ces moments-là qu'un enfant hurle parce qu'il s'est coincé les doigts, qu'éclate une dispute, ou qu'un autre vient nous demander où est l'agrafeuse...

Question navigation, cette journée est une horreur: nous faisons un nouveau virement de bord dans la matinée pour éviter de faire route au sud, puis un second en fin d'après-midi. Ces dernières 24h, nous avons parcouru 115M, dont 35M pour rien! Au total depuis le départ, nous avons parcouru 375M. Meander: un nom prémonitoire pour un bateau qui zigzague en permanence!

En début d'après-midi, Meander nous appelle: "Whales! Whales on starboard!" ("Baleines à tribord!"). Nous n'aurons hélas pas la chance de les apercevoir, étant loin à bâbord de Meander!...

15H: nous croisons un cargo qui comme les autres ne répond pas aux appels de Meander.

16h: Herb confirme qu'à partir de demain vendredi, le vent passant à l'ouest puis au sud-ouest, nous devrions pouvoir reprendre la direction des Bermudes. Comme Saint Thomas, cette fois, nous attendons de voir pour nous réjouir!

Vers 23h, le vent baisse à moins de 10 nœuds. Nous passons au moteur: à 3,5N seulement à cause des vagues de face, mais droit sur les Bermudes!


Vendredi 16 mai - Météo pas fiable, mais mer belle - Et... enfin la bonne direction!

La mer est calme toute la nuit. Le bateau est bercé par une belle houle souple et ronde. Au matin, Meander et nous poussons un peu les moteurs pour atteindre les 5 nœuds. Les dernières prévisions météo annoncent de la pétole jusqu'à ce soir, puis un vent favorable (enfin!) d'ouest - sud-ouest jusqu'à dimanche. Si tout va bien, nous devrions arriver lundi, dans 3 jours. Ce qui aura quand même été très long pour une traversée supposée durer 5 jours...

Les estomacs vont mieux, aussi remettons-nous la traine. Mais tout ce que nous remontons, c'était à prévoir tellement il y en a, ce sont des sargasses, algues flottantes du même nom que cette mer, décidément bien sarcastique!

Dans l'après-midi, nous apercevons un casque jaune fluo flottant à la surface, puis 200m plus loin, quelque chose qui ressemble vaguement à une perche d'homme à la mer (plus visible qu'une tête, cela facilite les recherches). Nous ne saurons pas si un éventuel homme à la mer a été repêché. Mais la perche, trop encombrante, repart à l'eau!


Nous croisons un cargo auquel nous n'adressons même pas la parole!... ;-).

Il faut dire qu'il n'y a pas de danger: nous sommes en plein jour, et il passe largement devant nous!

Herb nous déçoit encore en nous indiquant que le vent n'arrivera finalement pas avant le lendemain midi: nous poursuivons donc au moteur tout le reste de la journée sur une mer tout en rondeurs. Pour tuer le temps, nous allons à l'étrave avec les enfants. Même Fleur aura droit à son "baptême d'étrave" en pleine nav!



D'ailleurs, que pensent les enfants de ces longues nav, et comment s'occupent-ils ?

L'activité la plus courante ces jours-ci, à part les indétrônables séances de dessins, c'est "la tombola" ! Chaque enfant choisit 3 jouets ou objets lui appartenant, ils mettent tout en commun, et le tirage au sort redistribue les lots.... mais l'intérêt de ce jeu qu'ils ont inventé, c'est qu'ils passent l'après-midi en négociations et conciliabules pour essayer de récupérer un objet convoité...

Mais aujourd'hui la cabine avant est transformée en salon de thé, les plats étant composés en Lego:
Domitille: "Bonjour Madame, je voudrais une glace à la fraise s'il vous plaît..."
Philippine: "Mais, DO-MI-TI-LLE, tu fais exprès ou quoi, tu vois bien qu'il ne reste que des Lego verts!"
Domitille: "Ben quoi, j'aime PAS les glaces à la pistache, moi!"...

Alors, comment nos enfants vivent-ils cette traversée, cette aventure, ces moments forts et inoubliables? Euh... comme des enfants!

115 milles parcourus ces dernières 24H (dans le bon sens!), pour un total de 490.


Samedi 17 mai -Bientôt la fin?

La nuit est calme: mer plate, pas de vent, le moteur ronronne paisiblement.

Le matin, le vent se lève: 15 à 20 nœuds, de sud-est, et avec lui, de belles vagues de 3m.

Nous prenons un angle de 20° par rapport à la route directe sur les Bermudes pour éviter d'avoir le vent plein arrière. Nous avançons bien (6-7 nœuds), à la voile et dans la bonne direction! Enfin!

Pendant quelques heures, 2 pailles-en-queue curieux vont et viennent autour du bateau.


Dans l'après-midi, ça fraîchit encore un peu : 20-25 nœuds et des creux de plus de 5m. Des déferlantes viennent régulièrement nous balayer par 3/4 arrière: cette fois, c'est sûr, on est de retour dans l'Atlantique! Nous prenons 2 ris pour calmer la valse et garder Meander à portée de vue et de VHF.

Du coup, les sorties dans le cockpit sont très limitées pour les enfants: trop dangereux pour ces petits poids qui auraient vite fait de se retrouver à l'eau. Mais ce n'est pas un problème pour eux: entre dessins, découpages, bricolages, rébus, invention de jeux, ils parviennent tous à s'occuper et ne souffrent pas (trop) du manque de défoulement. Même Fleur passe de longs moments à imiter ses frère et sœurs avec un crayon et un papier (pour l'instant, elle n'a droit qu'au crayon blanc!!!).

Mr Météo nous annonce le même temps jusqu'à demain matin, puis une journée de dimanche calme et une arrivée Lundi sur les Bermudes mouvementée, avec 20 à 30N, heureusement de sud-ouest: arrivant sur la côte nord-ouest, nous devrions être épargnés sinon du vent, du moins des vagues et l'atterrissage ne devrait pas poser trop de problèmes!

125 milles parcourus en 24h. Total 615M.


Dimanche 18 mai

Nuit pénible avec une mer forte et croisée : impossible de dormir dedans (pour les adultes en tous cas; les enfants, eux, sont décidément moins difficiles question confort!); les quarts dans le cockpits sont très désagréables: le froid et l'humidité ont fait leur retour depuis quelques jours. Mais cette nuit, on atteint des sommets, après 5mn dehors on est trempé et gelé!

Vers 4h, le vent mollit à 10N, la mer aussi mais reste croisée. Pour limiter l'inconfort, nous reprenons un peu de vitesse au moteur. C'est mieux mais pas terrible!

Le vent est variable toute la journée: nous alternons moteur seul, génois seul et moteur+génois. Nous tenons à arriver demain dans la matinée, aussi gardons-nous une vitesse moyenne de 5N environ.

Le temps est variable lui aussi: globalement couvert, une luminosité éblouissante, quelques bruines, des éclaircies. La visibilité est faible, aussi nous ne voyons pas Meander, à 7 milles derrière nous, de la journée. Mais nous gardons le contact VHF.

A 17H, les Meander nous appellent pour nous faire part d'un dilemme: Herb annonce le passage sur les Bermudes d'une perturbation avec des vents à 40 nœuds tôt le lundi matin, alors que la météo locale l'annonce pour le début d'après-midi: faut-il alors ralentir pour éviter d'arriver le matin (recommandation de Herb...) ou accélérer pour arriver le plus tôt possible demain matin? Nous répondons qu'il nous paraît plus sage de faire confiance à la station météo locale et aussi d'éviter de traîner en mer si on a une opportunité d'arriver!

Cette fois, nous sommes tous d'accord: on fonce! L'objectif est d'arriver vers 8h du matin: pas trop tôt pour éviter la nuit, pas trop tard pour éviter la "tempête"! Pour cela, nous maintiendrons une vitesse moyenne de 5,5N durant la nuit, quitte à utiliser le moteur.

140M parcourus en 24h. 755M en tout.


Lundi 19 mai - Arrivés! Avec 2 à 3j de trop, mais arrivés!

Après une nuit finalement sans moteur, le vent étant remonté à 15-20 nœuds, nous arrivons à 8h au waypoint d'entrée dans le chenal de Saint Georges Harbour. Nous appelons comme il se doit les autorités du port qui nous donnent l'autorisation d'entrée: la passe est très étroite et mieux vaut éviter d'y croiser un gros bateau!

1/2h plus tard, nous sommes devant le "customs dock", où nous devons faire les formalités d'entrée. Pas de chance: pas de place!


Appelées, les autorités nous annoncent quelques minutes d'attente.

Tu parles! Pendant 1h30 et par 25-30 nœuds de vent (ça monte!...), nous faisons des ronds dans l'eau entre le dock et les bateaux au mouillage en attendant qu'une place se libère!

Après presque 8 jours en mer, ce serait dommage d'avoir un problème maintenant (panne de moteur: avec ce vent... brrr!!!)



100 milles parcourus en 16h. Soit au total 855, au lieu de 715 en route directe!


Plus que les milles en trop, difficiles à éviter sur de longues nav, ce sont les 2 à 3 jours supplémentaires (soit 50% plus long!) qui nous font rager! Quand même, nous aimerions bien savoir ce à quoi nous avons échappé en faisant du sur-place pendant 2 jours: était-ce vraiment du gros mauvais temps (dans ce cas: ouf, merci Herb!), ou du vent un peu fort, jugé trop "uncomfortable"?

[Ajout ultérieur: A l'arrivée, nous rencontrons des français participants à la transat retour avec l'organisation ARC. Partis d'Antigua pour rejoindre les Bermudes, ils ont subi pendant 3 heures des vents établis à 45 nœuds et des rafales à 60 nœuds! Plus de peur que de mal apparemment. C'est probablement cette perturbation qu'Herb nous a permis d'éviter.]



Les formalités se passent très vite et simplement. Seule mauvaise surprise: le prix de la taxe par personne, due -- comme à Cuba -- par tous (seule Fleur a droit à une fleur). Nous tentons le coup de la carte famille nombreuse, mais rien n'y fait! ;-).

Mais nous gardons le sourire: après cette nav beaucoup plus longue que prévu, nous sommes avant tout bien contents d'être arrivés au bout de cette première étape transatlantique!

JP


PS: Et au fait, c'est quoi le fameux "Triangle des Bermudes"? D'après le site Wikipedia, "Cette zone triangulaire de 3,9 millions de km2 délimitée par l’archipel des Bermudes, la côte est de la Floride et l’île de Porto Rico, surnommée aussi le « Triangle du Diable, serait le lieu de mystérieuses disparitions de navires et d'avions depuis le XIXe siècle, bien que des auteurs fassent remonter l'origine du mystère à l'époque de Christophe Colomb. Inspirée par plusieurs articles publiés par divers magazines dans les années 1950, l'appellation « Triangle des Bermudes » revient au journaliste Vincent Gaddis dans un article du magazine Argosy en 1964 : The Deadly Bermuda Triangle."



Pour en savoir plus: http://fr.wikipedia.org, ou http://www.sceptiques.qc.ca.

  Haut de page <- Carnet précédent - Carnet suivant ->